Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Journal d'un nomade

Restless, shifting, fugacious as time itself is a certain vast bulk of the population of the red brick district of the lower West Side. Homeless, they have a hundred homes. They flit from furnished room to furnished room, transients forever - transients in abode, transients in heart and mind. They sing "Home, Sweet Home" in ragtime; they carry their lares et penates in a bandbox; their vine is entwined about a picture hat; a rubber plant is their fig tree. (O. Henry)

Écrire

Écrire pour ne pas mourir

Mon médecin est formel : « Si tu cesses d’écrire, ton cœur risque de fléchir».  Je lui ai dit : « Mais je n’ai rien à dire ! ».

– Écris n’importe quoi !

– Une page par jour, éloigne le médecin pour toujours ?

– Je me contenterai de soigner ton écriture.

 – Mais tu sais, docteur, que je souffre du syndrome de la page blanche.

– Tu aimes les films ?

– Je ne peux vivre sans films.

– Quel est le dernier film que tu as vu ?

Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.

 – Je me rappelle cette phrase à la fin du film: « Il y a plus de connections dans un cerveau humain que d’atomes dans l’univers»

– Les conneries du cerveau humain sont aussi innombrables. Un autre film que j’ai vu cette semaine en fait une démonstration magistrale.

– Comment s’appelle le film ?

Das Leben der Anderen (La vie des autres). La star du film est la Stasi (Sûreté de l’Etat) de la RDA. Maintenant, je comprends pourquoi une rumeur dit que les SS (Services Spéciaux) de Ben Ali ont recruté des ex-officiers de la Stasi après la réunification de l’Allemagne en 1990.

– Tu es encore obsédé par Ben Ali ?

– Non, je suis guéri depuis un bout de temps. J’ai suivi une cure de “débénalisation”.

 – Tu veux oublier la Tunisie?

– Déjà oubliée !

– Pas de nostalgie?

– On ne souffre pas de nostalgie lorsque l’harissa est vendue dans les magasins de Montréal.

– Tu ne rêves pas de Méditerranée avec ces températures canadiennes de moins 10, moins 30 ?

 – Je me suis raisonnablement accommodé au climat québécois.

Avant de prendre congé de moi, le docteur F. me dit :

– Essaie d’écrire. C’est vital !

 – Mais écrire sur quoi ?

– Tu peux écrire sur n’importe quoi. L’important c’est que ton clavier ne reste jamais coi…

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article