11 Mars 2016
Cette affaire de justice n’est pas une fiction. Elle est actuellement examinée par le Tribunal de Première Instance de Sousse, Tunisie, sous la présidence du juge Kamel Berkache. Les parents d’une fille de vingt ans ont porté plainte contre le copain “virtuel” de leur fille pour viol via… cellulaire !
En effet le présumé coupable, âgé de 30 ans, n’a jamais touché cette oie blanche. Cependant, elle a été tellement touchée par ses mots, prononcés sur son portable, puisés surtout dans le Dictionnaire Eros non-abrégé, et son désir était tellement incontrôlable qu’elle a commis un acte inimaginable. Un doigt - peut-être même deux, la justice tranchera - irresponsable a commis l’irréparable.
Bref, pour emprunter le langage des canards tunisiens, ce Don Juan virtuel “lui a fait perdre la chose la plus précieuse qu’elle possédait et l’a transformée de jeune fille en femme “. Mais il difficile de qualifier cet acte de viol vu que la fille aurait pu à tout moment mettre fin à leurs conversations sans queue ni tête.
En ce qui concerne les “rapports virtuels”, le silence de la loi tunisienne est assourdissant. Aussi aucune jurisprudence ne pourra aider le juge à trouver le bout du noeud de ce cas libidineux. Mais selon de sources bien introduites, Tunisie Télécoms serait en train d’étudier la possibilité d’installer des logiciels filtreurs intelligents capables de couper toute conversation téléphonique de nature sexuelle explicite. Ce que les experts de l’Office des Télécoms ignorent c’est que souvent c’est l’implicite et non l’explicite qui excite…